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Éloge du temps long !

Brûler sa vie, rouler vite, mourir jeune en héros et ne pas vieillir... Être le premier, tout de suite ! Face à l’impatience chronique de l’homme, apprendre la force du temps !

Le temps détruit ce qui ne se fait pas sans lui

L’homme aime l’intensité et l’adrénaline dûe à une période de risque, de stress. Les périodes courtes et denses, maîtrisables car limitées dans le temps et l’espace.

Il y a une frustration masculine à ne pas maîtriser les choses. A devoir lâcher prise et se laisser dépasser par le temps. L’homme aime ce qui va vite. “Rapide et efficace !” devient le cri de guerre de beaucoup d’hommes.

Il y a pourtant une grande force à savoir jouer avec le temps long. A laisser façonner peu à peu dans la durée son royaume, sa famille, son travail, son être le plus profond pour en sortir le meilleur de soi.

Il faut se laisser désarmer par le temps. Accepter qu’il nous façonne. Comme le bon vin qui se laisse bonifier.

Dans l’ère du tout tout de suite, il faut accepter humblement la patience de l’apprentissage. Il faut 15 ans pour faire un bon tailleur de pierre. 15 ans, une éternité pour beaucoup mais une éternité nécessaire. 

Cela n’empêche pas certaines fulgurances ou certains parcours exceptionnels. Aussi grandioses que foudroyants. Il y aura toujours, comme des étoiles filantes dans le monde, des jeunes aux destins impétueux mais fugitifs.

Les deux fils rouges de sa vie

Il y a deux fils conducteurs dans notre vie. Celui du quotidien, en montagne russe. Où tout va vite. Chaque action remplaçant la précédente.

Et il y a celui de la vie dans son ensemble, plus en profondeur. Au soir de sa vie, il faudra regarder en arrière et étudier ce fil rouge. Y voir les grandes lignes, les grandes forces de notre vie.

Déjà à 25 ans, 35 ans, 50 ans on peut voir certaines leçons que la vie nous a données avec patience, quasi inconsciemment, sans bruit.

On réalise que si nous sommes restés grossièrement le même, notre être tout entier (et pas seulement l’embonpoint !) s’est épaissi. Nous avons pris de la consistance. Les talents qui somnolaient en nous se sont révélés peu à peu et de fragiles graines deviennent de robustes chênes.

Bien souvent, on se rebelle. La vie semble injuste, rancunière ou sourde à nos appels. Elle distribue pourtant ses plus grands bienfaits avec le temps.

Telle blessure que seul le temps guérit. Tel deuil que le temps aide à vivre.

Telle réussite personnelle, professionnelle ou familiale que le temps accorde.

BonHomme – Le Talk

Une discussion libre et sans filtre entre deux (bon) hommes.
Tous les 15 jours, découvrez un nouvel invité et le regard qu’il portent sur les nouveaux enjeux autour de la place de l’homme dans la société.

La paternité n’est-il pas l’exemple parfait du cadeau du temps ? 9 mois de patience, d’attente pour se préparer puis les longues années de l’enfance et de l’adolescence pour faire grandir patiemment son enfant.

Le temps révèle ce qu’il y a de mieux en toi. Il t’aide à réaliser ce que tu veux, ce que tu es ! 

Alors patience, laisse lui le temps ! 

Une action :  Prends un moment pour regarder sur les dix dernières années les bienfaits du temps long dans ta vie (personnelle, familiale, professionnelle, spirituelle,etc.)

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