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Les qualités d’un leader selon Churchill

Les doigts en forme du V de la victoire, chapeau vissé sur la tête, cigare cubain à la bouche, regard enjoué, flegme à l'anglaise, Sir Winston Churchill, l’un des leaders phares du XXème, a durablement marqué les esprits !

L’officier valeureux précède l’homme politique

Winston Churchill (1874-1965) est issu de la famille du duc de Marlborough. Après avoir intégré le Royal Military College de Sandhurst en 1894, il enchaîne les opérations lointaines : Cuba comme observateur de guerre en 1895 (où il prendra le goût des habanos, ces cigares cubains qu’il fumera toute sa vie) puis les Indes en 1897 où il sera notamment aide-de-camp de Sir Lockhart. Il participe en 1898 à la charge du 21ème Lancier de Lord Kitchener lors de la bataille d’Omdurman, au Soudan.

Cette année-là, il est une nouvelle fois correspondant de guerre pendant la guerre des Boers en Afrique du Sud. Il y est fait prisonnier mais réussit à s’évader et voit sa tête mise à prix. Quasi-héro de son pays, il rejoint après son évasion l’armée pour participer à toute la campagne jusqu’à la prise de Pretoria, avec de nombreux faits d’armes à son actif. Puis c’est l’envol vers la politique.

Au service du peuple anglais

Connu pour ses exploits militaires, il est élu député à Oldham en 1900. Il épouse en 1908 Clémentine Hozier avec qui il aura quatre enfants : Diana, Randolph, Sarah et Mary. 

Premier Lord de l’Amirauté en 1911, il prépare la marine anglaise pour la guerre qu’il sent proche. Mais l’échec d’Anvers et du débarquement dans le détroit des Dardanelles l’obligeront à quitter son poste en 1915. Il revient au gouvernement en 1917 dans le cabinet de Lloyd Georges. Gouvernement qu’il quittera à cause de sa rupture avec les libéraux du fait de son anticommunisme radical. 

Il alertera dès 1933 sur les dangers du nazisme et sera rappelé au gouvernement par Chamberlain en 1939.

En mai 1940, il devient Premier Ministre et incarne à partir de ce moment-là la poursuite de la lutte contre Hitler. Il refuse de traiter avec le IIIème Reich et se présente aux britannique comme le dernier rempart encore debout en Europe de l’Ouest : “Je n’ai rien d’autre à offrir que du sang, du travail, de la sueur et des larmes”.  Chef sincère mais sûr de lui et de sa cause.

Il saluera le général de Gaulle comme “l’honneur de la France” et l’autorisera à émettre son fameux appel du 18 juin avant de le reconnaître quelques jours après comme le chef des Français libres.

Commence ensuite la bataille d’Angleterre où prend forme l’aura de Winston Churchill et où il incarnera moralement et physiquement les qualités d’un chef.

Un chef politique au coeur de la guerre

Churchill va agir à la fois de manière très pragmatique avec la défense des côtes anglaises mais aussi psychologiquement avec de nombreuses allocutions pour maintenir le bon moral de la population, une présence sur le terrain, des visites après les bombardements, des inspections des troupes, etc.

Le chef tient, le pays suit et cette bataille est gagnée. Churchill dira des pilotes anglais de la Royal Air Force : “ Jamais un aussi grand nombre de personnes n’auront dû leur salut à un si petit nombre”…

Au-delà de la lutte contre les nazis et du débarquement de juin 44, Churchill, comme tout bon leader, a une vision stratégique à long terme. Il s’inquiète ainsi des bombardements alliés sur la France, craignant que cela pèse trop sur la population française et entraîne une animosité entre les deux pays à l’issue de la guerre.

Le Premier Ministre anglais anticipe également l’Europe d’après-guerre et la forte présence de l’URSS qu’il ne voit pas d’un bon œil. Il dira dès 1946 : “Un rideau de fer est descendu sur l’Europe” ! Voir loin et avoir des coups d’avance, voilà ce que c’est qu’être un chef !

Mais la fin de la Seconde Guerre mondiale, si elle lui donne toute sa stature d’homme victorieux, est aussi le retour de la politique. Les conservateurs sont battus aux élections et Churchill doit quitter son poste. Poste de Premier Ministre qu’il retrouve en 1951

Un écrivain aux célèbres sentences

Winston Churchill manie le verbe avec excellence tant à l’écrit que dans certaines réparties restées à la postérité. 

En 1953, il a déjà à son actif une trentaine d’écrits et il reçoit cette année-là le Prix Nobel de littérature qui distingue les six volumes de ses Mémoires de guerre  pour “sa maîtrise de la description historique et biographique ainsi que pour ses discours brillants dans la défense des valeurs humaines exaltées.”.

Sir Winston Churchill meurt le 24 janvier 1965 et aura le droit à des obsèques nationales, entouré de très nombreux monarques et chefs d’état étrangers. L’hommage de tout un monde envers l’un de ses grands chefs ! 

Churchill, un exemple de chef à suivre

Incontestablement, Winston Churchill est un exemple de chef. Il en a les traits caractéristiques, que l’on retrouve dans certains traits d’esprits mémorables.

  • Le sens aigu du devoir

“ Vous avez eu à choisir entre la guerre et le déshonneur ; vous avez choisi le déshonneur, vous aurez la guerre.” 

Sentence sans appel qui fige sur place les pacifistes déserteurs qui se couchent quand le loup entre dans la bergerie. On ne se compromet pas avec l’ennemi, on le combat et on gagne !

  • Le courage et la ténacité

Prenez les armes, et montrez votre valeur, soyez prêts au combat ; car il vaut mieux pour nous de périr en combattant que d’affronter le spectacle de l’outrage fait à notre nation et à notre autel.”

“Le succès n’est pas final, l’échec n’est pas fatal, c’est le courage de continuer qui compte.”

Si vous traversez l’enfer, continuez d’avancer.

N’abandonnez jamais. N’abandonnez jamais. Jamais, au grand jamais, n’abandonnez jamais en rien, si ce n’est pour l’honneur et le bon sens. Ne cédez jamais à la force. Ne cédez jamais à l’apparente puissance de l’ennemi…”.

Un chef doit être prêt physiquement et moralement à tenir dans les difficultés. Toute entreprise, toute aventure humaine a son lot d’obstacles. L’attitude du leader se reconnaît à son abnégation, son moral d’acier et son optimisme pour la suite

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  • Le sens de l’humour pour garder la face

Après la guerre, deux choix s’offraient à moi : finir ma vie comme député, ou la finir comme alcoolique. Je remercie Dieu d’avoir si bien guidé mon choix : je ne suis plus député ! »

Le chef ne subit pas le cours de sa vie, il s’y plait quoiqu’il arrive. Et il a cette pointe d’humour qui est la signature des leaders. Ils prennent assez de hauteur pour savoir rire, plaisanter de ce qui arrive. Prendre la vie au sérieux mais ne pas se prendre au sérieux ! 

  • Le goût de la victoire

Il n’y a qu’une réponse à la défaite, et c’est la victoire”.

Un leader qui ne souhaite pas mener ses équipes à la victoire n’arrivera jamais à les tirer vers le haut pour qu’elles donnent le meilleur d’elles-mêmes.

  • Être responsable

La responsabilité est le prix de la grandeur “.

Dans une société où l’on se déresponsabilise de tout, où l’on signe des décharges en permanence, Churchill nous rappelle qu’il n’est pas de grandeur sans responsabilité. Le chef assume et tient bon. 

  • La vision stratégique

Que la stratégie soit belle est un fait, mais n’oubliez pas de regarder le résultat.

Le vrai génie réside dans l’aptitude à évaluer l’incertain, le hasardeux, les informations conflictuelles.

“  Plus vous saurez regarder loin dans le passé, plus vous verrez loin dans le futur.

Avoir pour maître mot l’anticipation doit être un incontournable de tout leader. Ne pas être dans la réaction à chaud mais savoir maîtriser le temps long pour inscrire son action dans la durée, augmenter son impact et asseoir solidement ses projets.

  • La solitude du chef

“On considère le chef d’entreprise comme un homme à abattre, ou une vache à traire. Peu voient en lui le cheval qui tire le char.”

Être un chef, c’est accepter d’être une cible idéale. Qu’importe les on-dit, le résultat parlera de lui-même. Le leader doit savoir décider seul, être le premier levé, le dernier couché, être celui qui tire les autres. Mais n’oublie pas :”Si tu marches devant, ils te dépasseront et si tu donnes ta main ils donneront leur peau”.

Beaucoup de personnes n’attendent qu’un chef à suivre pour donner le meilleur d’elles-mêmes !

A l’école de Churchill, soit ce leader un tantinet insolent mais pleinement conscient de son devoir. Remplis le à fond et sois un conquérant !

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