Le service, une disposition du coeur
Pour ceux qui ont prononcé leur promesse scout il y a quelques années, au coin du feu, perdu en plein cœur de la France, revient à la mémoire cet engagement de servir au quotidien leur prochain.
De faire leur BA quotidienne : la bonne action du jour !
Enfant ou adolescent, on s’imagine alors débarrasser le lave-vaisselle, mettre la table, porter les courses, prêter ses jouets sans rechigner etc. C’est au fond l’exercice lent et patient qui prépare l’âme, l’esprit et le corps au service permanent de demain.
Ceux qui s’engagent ensuite dans une vie toute donnée aux autres (militaires, médecins, prêtres, etc.) ont souvent eu ce terreau fertile du service quotidien.
Mais il n’est jamais trop tard pour disposer son être à servir les autres. Donner gratuitement de son temps est à la portée de tous et peut prendre diverses formes : des 5 minutes de discussion avec un sans-abri à l’engagement régulier au sein d’une association. Le gain n’est pas financier, il est tellement plus enrichissant.
Le bénévolat, un garde-fou nécessaire
Cette propension à donner et à se donner gratuitement est un garde-fou non négligeable arrivé à l’âge adulte. L’âge où l’on gagne sa vie, où le temps devient de l’argent, où il faut rentabiliser l’emprunt, la maison, la boîte. Tout prend un prix, tout a un coût.
Le service gratuit, et notamment le bénévolat, deviennent une bouffée d’oxygène nécessaires pour garder les pieds sur une terre humaine. Le service rime alors avec joie, avec simplicité. C’est savoir ne pas se prendre au sérieux. Ne pas se sentir indigne de s’abaisser au rang de simple serviteur inutile car producteur d’aucune richesse matérielle. Mais serviteur inutile qui peut toucher les cœurs et changer des vies par le don de lui-même.
C’est savoir prendre le temps. Rendre service élargit le cœur et sa perception au monde, à l’autre.
Qui ne sait pas être serviteur ne pourrait être maître, écrit Tchekhov. Savoir se mettre au service permet de mieux comprendre une personne qui, demain, sera sous notre autorité. Il n’y a pas de meilleur chef que celui qui sert avant d’être obéi et qui voit dans son pouvoir un devoir envers ceux dont il a la charge : Servir c’est la devise de ceux qui aiment commander rappelle Giraudoux.
BonHomme – Le Talk
Une discussion libre et sans filtre entre deux (bon) hommes.
Tous les 15 jours, découvrez un nouvel invité et le regard qu’il portent sur les nouveaux enjeux autour de la place de l’homme dans la société.
Demain, se lèveront des milliers d’hommes en service…
Il y a plus de joie à donner qu’à recevoir !
L’idée n’est pas de rendre service par principe, pour être bien vu, par acquis de conscience. Le service doit être une seconde nature et une source de joie.
Celui qui rend service à contre-coeur tue dans l’œuf le germe de la joie du service : Un service auquel on répugne n’est plus un service prévenait déjà Euripide.
Faire l’expérience du service gratuit et de manière régulière change peu à peu notre être. Cela peut adoucir et équilibrer notre relation à notre entourage, à notre travail, à Dieu.
Je dormais et je rêvais que la vie n’était que joie. Je m’éveillais et je vis que la vie n’est que service. Alors je servis et je compris que le service est joie, décrit si bien Tagore.
Prends aussi ta part dans la construction d’un monde joyeux. Donne, souris et, plus qu’une simple BA, tu auras contribué à rendre plus libre un monde que l’appât du gain enchaîne.
Un action : Prendre un engagement bénévole au sein d’une association ou t’engager à t’arrêter une fois par semaine pour parler quelques minutes à un sans-abri.
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