Exercer sa liberté intérieure
La liberté est une attitude face à la vie. Cela implique une indépendance d’esprit. Nul n’est réellement libre s’il ne nourrit un jardin intérieur affranchi de toute attache qui avilit, de toute dépendance malsaine. Il faut préserver ta liberté “d’être”.
En effet, l’esclavage peut-être intérieur. Il est si facile, si tentant de suivre les modes. “Être dans le vent : une ambition de feuille morte…”, nous alerte Gustave Thibon. Assume donc de penser différemment, de croire autrement. Une liberté de façade dans tes faits et tes gestes ne correspondra pas forcément à une liberté réelle. Si tes pensées et tes réflexes sont conditionnés par l’air du temps, parce que tout le monde pense ainsi, tu es comme prisonnier de chaînes invisibles.
Cela signifie que ton être intérieur n’ose pas accepter son originalité. N’enfouis pas le trésor de ta personnalité. Affronte le combat de la liberté de conscience.
Il faut nourrir cette liberté intérieure. Savoir exercer son esprit critique. En temps de paix, comme en temps de guerre. Dans un pays libre, comme sous une dictature, il faut savoir penser librement. Réfléchir en autonomie. Loin des “qu’en dira-t-on”. L’exemple de FranzJägerstätter repris dans le film Une vie cachée est frappant.
Il y aura toujours au fond de l’homme un espace inviolable, impénétrable. Le sacro-saint lieu de la liberté. Tu seras vraiment libre si tu développes cet espace en toi, si tu le cultives et si tu te donnes des limites que jamais tu n’accepteras de franchir.
Libre mais non pas sans limites
Pour devenir libre il faut savoir dire non. Connaître ce qui est intouchable pour toi : ta Foi, tes valeurs morales, ta famille, ton honneur, ton intégrité, etc.
Si telle action ou telle parole vient franchir cette limite c’est que ta liberté vient d’être atteinte.
Être libre, ce n’est pas vivre sans contraintes, ne dépendre de personne ou ne rendre de compte qu’à soi. Il y a des libertés qui asservissent car elles riment trop souvent avec anarchie. Elles symbolisent un manque de maîtrise de soi. A vouloir être “trop” libre en se ruant dans ses passions, l’homme redevient esclave par un détour : celui de ses propres vices. Incapable de toute mesure, inapte à hiérarchiser les enjeux du quotidien, refusant le moindre devoir, l’homme devient un grand enfant immature.
Ô liberté que tu es exigeante !
Être libre demande un effort quotidien. Un choix. C’est savoir se donner une limite, non pour devenir frustré mais pour se maîtriser afin de mieux agir. Être libre signifie être responsable.
Liberté extérieure
Il y a la saine dépendance à l’autre qui est d’accepter de devoir compter sur son entourage ou sur toute personne qui nous aide à avancer dans la vie. Et il y a la dépendance qui avilit. Qui oblige à se travestir, à se renier pour plaire ou pour faire carrière.
Un seul cri dé révolte face à cet enchaînement : Non merci ! Prends le temps de lire cette célèbre tirade de Cyrano. Ce héraut de la liberté décrit si bien en quelques vers la nécessité de rejeter toute attitude calculatrice au profit d’une indépendance, certes difficile, mais ô combien plus enthousiasmante : Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul !
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La liberté a un prix
Être libre “de faire”. Cette liberté a un prix : elle coûte souvent très cher. Mais elle rend si riche de légèreté paradoxalement. C’est la morale de la fable Le loup et le chien de Jean de la Fontaine. Qu’importent les trésors, les postes, les pouvoirs. La liberté ne s’achète pas. Mais elle se perd si vite. Il faut savoir résister à ces tentations de baisser un peu la garde sur un principe moral important pour un avantage professionnel ou financier. On y prend alors malheureusement goût. Et on n’est plus très loin du dicton “Qui vole un œuf, vole un bœuf”.
On ne devient pas libre par son compte en banque, son poste en entreprise, son divorce. On ne devient pas libre par son confort et sa sécurité mais parce qu’on ose prendre des risques. Parce qu’on choisit de vivre le jeu de la vie à fond et de prendre ses responsabilités jour après jour. Parce que l‘on croit qu’il y a plus de liberté dans le don que dans le gain.
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La liberté a un prix donc. La vraie liberté se ressent. Elle est ce vent frais sur un front plein de sueur. Elle est ce cri de l’homme après une ascension éreintante. La liberté se mérite, se conquiert. Une fois acquise, défends-la comme la prunelle de tes yeux. Elle est ton assurance vie.
Sans elle, tu vivoteras. Mais si dès aujourd’hui son doux nom s’inscrit dans ton cœur, tes pensées et tes actes, alors tu connaîtras la vraie Joie !
Une action : Regarder le film Une vie cachée (et en bonus n’oublie pas : Max est libre, sois comme Max !)
